Entre littérature et histoire de l’art, à la frontière de la poésie et de la philosophie, les livres de Nicolas Charlet sont ancrés dans une pratique interdisciplinaire. Docteur en Sciences humaines et professeur en sciences de gestion, l’auteur indiscipliné navigue entre l’art, la théorie et l’aphorisme. Ses sujets de prédilection sont : l’œuvre d’Yves Klein, la couleur bleue, la créativité.
25 designers, 4 ans d’échanges, 700 pages d’entretiens. Ce livre s’est offert le temps nécessaire à la rencontre et à la pensée…
Lorsque l’on regarde les choses avec les yeux du ciel, la matière s’allège, les mots s’évaporent, les noms coulent du même sang…
Longtemps perçu comme un compromis entre l’architecture et la peinture, entre les arts de l’espace et les arts de l’image, la sculpture dérange…
Inquiétante vision d’une morte bien vivante. Tu glisses dans l’air d’un matin doré, tu te faufiles entre mes draps, tu effleures ma main, tu rafraichis notre mais des cocagne…
Yves Klein fut judoka, peintre, sculpteur, voyageur, poète, membre fondateur du nouveau réalisme…
Entretien philosophique avec Éric Manguelin, agrégé et docteur en philosophie.
» Klein préférait parler du sensible, même si son travail était souvent également sensuel. Il utilisait dans ses Anthropométries des modèles…
On ne regarde pas le ciel, il advient en nous. Il voit en nous. Je vous regarde. Je suis, avec vous, l’enfant. Votre mémoire n’a besoin d’aucune…
Le bleu du ciel, du regard de la femme aimée, couleur qui plonge l’écrivain dans les abysses du souvenir…
Une fois franchi le seuil, la vision dévorante révèle la réalité dans sa nudité la plus parfaite. L’oeil s’abandonne au bleu…
La monochromie dont Yves Klein est à l’origine entretient un rapport ambiguë avec l’idéologie moderne…
En définitive, Yves Klein attend du spectateur qu’il ferme les paupières pour ouvrir le regard intérieur. L’intensité du bleu est le signe…
Composée de quelque trois cents citations, cette anthologie est une invitation à voyager dans le bleu…
Connu pour ses monochromes au bleu inimitable, Yves Klein est une figure emblématique de la peinture contemporaine…
Yves Klein gehört wie Mozart zu den Frühvollendeten, denen kein langes Leben vergönnt war. 1928 in Niza geboren und mit 34 Jahren verstorben, blieben Klein gerade 9 Jahre, um ein faszinierendes, komplexes Werk aufzubauen…
An artist with a dazzling career, an explorer of pure colour and the immaterial, Yves Klein has had a profound impact on contemporary art…
Artiste à la trajectoire fulgurante, explorateur de la couleur pure et de l’immatériel, Yves Klein a profondément marqué l’art contemporain…
Fédération des Designers en Nouvelle-Aquitaine, 2017
25 designers, 4 ans d’échanges, 700 pages d’entretiens. Ce livre s’est offert le temps nécessaire à la rencontre et à la pensée. Les membres de la Fédération des Designers en Nouvelle-Aquitaine ont échangé librement avec Nicolas Charlet sur leurs expériences, leurs valeurs et leurs idées pour demain. À l’origine du projet, la volonté d’interroger une pratique plurielle afin d’établir un dénominateur commun : entre utopie, usage et esthétique. Comment donner sens au design ? Comment penser la place des designers dans l’entreprise et la société aujourd’hui ? Ce livre s’adresse à celles et ceux qui veulent réinventer une économie positive, durable et équitable en s’inspirant de l’esprit d’innovation du design en Nouvelle-Aquitaine.
Éditions Le Pli, 2017
Bleu Médicis est la réédition en un volume de trois petits livres « bleu », écrits lors d’un séjour à la Villa Médicis en 2003. L’enjeu était de donner corps, à travers le livre, à un ensemble de fragments conçus dès l’origine comme un tout. À cet effet, Bleu Médicis fonctionne sur le principe de la mise en abyme : chaque page est un fragment et chaque livre un fragment fait de fragments.
Éditions Nuit Myrtide, 2015
Pour les exégètes comme pour le grand public, Yves Klein est un peintre. N’est-il pas celui qui a introduit dans l’histoire de l’art la peinture monochrome, c’est-à-dire l’art de réaliser des tableaux d’une seule couleur, sans dessin, ni composition ? En renonçant au dessin et à la composition, Klein se positionne radicalement sur le champ pictural. Et pourtant, il n’a de cesse d’interroger l’espace, non plus la fenêtre ouverte sur le monde (via la perspective) mais l’espace réel. Peintre de l’espace et du temps autant que sculpteur de la couleur, Klein renonce à la mimesis au profit de ce qu’il nomme la présence pure.
Éditions Nuit Myrtide, 2007
« Inquiétante vision d’une morte bien vivante. Tu glisses dans l’air d’un matin doré, tu te faufiles entre mes draps, tu effleures ma main, tu rafraîchis nitre maison de cocagne. Tu es là.
Rien ne sera plus pareil.
J’entends les oiseaux voler dans le bleu, monter en flèche vers la lumière, crier quand il fait silence au sommet de la montagne. Là-haut, je ne distingue ni l’azur ni la neige, ni le chant ni le sang. Je te vois. »
Publication de la thèse de Nicolas Charlet, Éditions Lunapark / Transition, 2005
Yves Klein (Nice, 1928 – Paris, 1962) fut judoka, peintre, sculpteur, voyageur, poète, membre fondateur du nouveau réalisme.
Connu pour ses monochromes au bleu profond – le bleu Klein (IKB) -, son exposition du Vide, ses modèles devenus pinceaux vivants (traces de corps nus sur la toile), ses empreintes de la nature, végétaux, vent, feu, eau ou terre.
Ses voyages, la Cosmogonie des rose-croix de Max Heindel, le Journal d’Eugène Delacroix, L’Air et les songes de Gaston Bachelard, deux générations d’abstraits depuis Malevitch, la langue d’Antonin Artaud ou les l’attristes ont conduit la réflexion de Klein.
Trajectoire fulgurante, oeuvre complexe et cohérente, impact majeurs plusieurs générations d’artistes.
Quand Yves Klein meurt à 34 ans il laisse un imposant corpus d’écrits, pour la plupart inédits : journaux, manifestes, utopies, poésies, essais, manuels, livres d’artiste, théories de l’art, discours, conférences, récits, scénarios, correspondance, etc.
Aux Archives Klein, Nicolas Charlet a pu établir ces textes, les organiser, les identifier. La réflexion qu’il développe dans cet ouvrage à partir de ce matériau jusqu’alors non exploité constitue une analyse passionnante et minutieuse de l’artiste, sa vie et son oeuvre.
Ses écrits de jeunesse préfigurent l’esthétique du monochrome. Son association avec Pierre Restany, la systématisation du discours dans le processus de création, enfin la dimension médiatique du personnage ont contribué à faire de Klein l’un des premiers artistes de la scène mondiale.
Éditions Jean-Pierre Huguet, 2004
Entretien philosophique avec Éric Manguelin, agrégé et docteur en philosophie.
» Klein préférait parler du sensible, même si son travail était souvent également sensuel. Il utilisait dans ses Anthropométries des modèles féminins nus, qu’il appelait les pinceaux vivants. Cette expression est paradoxale et interessante. Le pinceau est vraiment l’objet sensible, il caresser, lécher la toile et donner naissance à des formes sensibles ; il est l’instrument d’inscription d’une pensée par le toucher. »
Éditions Le Pli, 2005
Vous êtes venus vous asseoir sur les marches du jardin, à l’heure du coucher. Les yeux pleins de sommeil, vous avez respiré ce bleu qui avait tout envahi, entre les pins dessinés à l’encre de Chine.
Blottis contre nous, vous attendiez qu’il se passe quelque chose. Que vienne le chant venu d’ailleurs. Plus tard, il faudra se souvenir de ce bleu du soir où le monde se réfugie le temps d’un frisson.
Si je vous parle encore du bleu, de ce bleu qui flambe la rétine, disait Nicolas de Staël, c’est qu’il est l’élément de ma vie sensible et spirituelle. Je le travers autant qu’il me traverse. Je recueille quelques traces de son passage comme les pétales d’une rose jamais fanée.
Éditions Le Pli, 2004
Le bleu du ciel, le bleu du regard de la femme aimée, couleur qui plonge l’écrivain dans les abysses du souvenir. Nicolas Charlet en fait le lieu de son style, emprunt de sensibilité et d’élégante magie. Clara traverse la vie avec grâce, elle a la légereté souveraine d’un être adoré qui n’est plus… Et le bleu impose le récit, ouvrant la conscience à d’autres horizons.
« Clara, petite fille du soleil, tu n’en finiras d’habiter le monde, de répandre des poussières d’outre-mer dans les yeux des aveugles. À la nuit tombante, je ferme les paupières pour mieux me souvenir. [ … ] Le bleu du ciel porte en lui la trace de l’absence. Nous baignons dans ce bleu. Il nous enveloppe, de la naissance à la mort. On le traverse avec frénésie, croyant y laisser des traces mais rien de ce qui se passe en lui ne le marque. Le lieu du souvenir n’a pas d’histoire. «
Éditions Le Pli, 2002
La poésie est la réalité première du monde. Elle précède la matière et l’idée. À une époque ou la science s’impose comme le seul de connaissance valable, par delà toutes les croyances, on éprouve un certain plaisir à regarder, simplement regarder et être regardé. Or ce regard né d’un échange évoque en moi la découverte du bleu. À l’origine de toute vie, il y a cette rencontre. C’est une seconde naissance dans la vie d’un homme. « Nous regardons le ciel bleu et soudain le ciel bleu nous regarde. »
— Note de l’éditeur :
» Ce petit manifeste qui se déclare saturé par l’arrogance des mesures absolues s’offre comme un jet d’encre. Il se faufile, fluide, dans l’expérience phénoménologique de la sensation et se fait poème. Plus qu’une métamorphose, le toucher bleu et son devenir ouvre notre existence à l’altérité entre profondeur et légereté. » – Élisabeth Gailledrat
Éditions Complicités, 2003 rééd. 2005
La monochromie dont Yves Klein est à l’origine entretient un rapport ambiguë avec l’idéologie moderne. Quelques années avant le triomphe du pop’art, le monochrome a l’allure d’un produit standardisé de grande consommation mais Klein s’évertue à en faire une présence absolue que la main ne saurait toucher. Entre la tentation moderniste de devenir une machine à peindre, et la revendication classique de manipuler le sacré, Yves Klein aurait-il tenté d’être à la fois le héros de l’art moderne et le rédempteur de l’aura dans un monde désincarné ?
Éditions Colophon, 2003
Face à un monochrome, le regard cherche en vain un point d’accroche, une arête, un signe, et se résout finalement à se perdre dans la profondeur. L’oeil est submergé. Le grand bleu accroché au mur ou posé au sol est une énigme. D’où vient son pouvoir d’attraction ? Comment expliquer cette émotion, ce soulèvement intérieur né de la rencontre avec un rectangle de couleur ? Le public est contraint à l’ascèse d’une image où il n’y a rien à voir sinon un champ coloré.
Éditions de l’Amateur, 2002
Apollinaire, Aragon, Artaud, Bachelard, Balzac, Bataille, Baudelaire, Beaumarchais, Bernanos, Bobin, Boys, Braque , Camus, Céline, Cendrars, Cézanne, Chateaubriand, Claudel, Colette, Courbet, Degas, Delacroix, Delaunay, Diderot, Dufy, Duras, Éluard, Gauguin, Genet, Gide, Giono, Giraudoux, Goethe, Hugo, Huysmans, Kandinsky, Klein, Le Clézio, Malevitch, Mallarmé, Matisse, Maupassant, Miró, Mondrian, Pagnol, Pastoureau, Picasso, Ponge, Préverts, Proust, Renoir, Rilke, Rimbaud, Sand, Stendhal, Van Gogh, Verlaine, Vinci, Zola… ont chacun évoqué en leurs morts le Bleu.
Composée de quelques trois cents citations, cette anthologie est une invitation à voyager dans le Bleu.
Un voyage résolument poétique et sensible.
Un voyage pour rêver la couleur.
Éditions de l’Amateur, 2000
Connu pour ses monochromes au bleu inimitable, Yves Klein est une figure emblématique de la peinture contemporaine. L’importance de son oeuvre peint est pourtant indissociable de son travail sculpté qui en constitue le pendant. Objet incarné, présence sensible, le monochrome lui-même doit être perçu en trois dimensions. Il est profondeur et espace tout autant que les autres sculptures de l’artiste/
La créativité d’Yves Klein trouve dans la sculpture un véritable domaine d’élection.
Pour ce « chercheur », pour cet aventurier de la création, l’espace est synonyme de liberté. Yves Klein est l’inventèur d’une sculpture à la frontière du matériel et de l’immatériel, de la pesanteur et de l’apesanteur, de l’élementaire et du culturel.
Puisant aux sources des écrits de l’artiste, Nicolas Charlet donne une nouvelle définition du monochrome et due tout ce qui en découle. Traitant des liens étroits entre sculpture et peinture, ce texte analyse également de nombreuses oeuvres éphémères qui méritent d’être redécouvertes.
Éditions Prestel, 2000
Yves Klein gehört wie Mozart zu den Frühvollendeten, denen kein langes Leben vergönnt war. 1928 in Niza geboren und mit 34 Jahren verstorben, blieben Klein gerade 9 Jahre, um ein faszinierendes, komplexes Werk aufzubauen. Seit langem wagt sich mit diesem Buch wieder ein Autor an die Aufgabe, das Schaffen und Denken dieses Künstlers, der für die zweite Hälfte des 20. Jahrhunderts so wegweisend war, einfühlsam and mit profunder Kenntnis der Quellen nachzuzeichnen.
Éditions Adam Biro / Vilo, 2000
Texte en anglais
An artist with a dazzling career, an explorer of pure colour and the immaterial, Yves Klein has had a profound impact on contemporary art. From the famous IKB blues to living brushes, from sponge reliefs to paintings of fire, ‘Yves the Monochrome’, painter, sculptor, musician and utopian architect, who died aged 34, achieved the fusion of art and life in eight years of boundless creation.
Éditions Adam Biro, 2000
Texte en français
Artiste à la trajectoire fulgurante, explorateur de la couleur pure et de l’immatériel, Yves Klein a profondément marqué l’art contemporain. Des célèbres bleus IKB aux pinceaux vivants, des reliefs-éponges aux peintures de feu, « Yves le Monochrome », peintre, mais aussi sculpteur, musicien, architecte utopiste, mort à trente-quatre ans, a réalisé en huit années de création débordante la fusion de l’art et de la vie.